Au fur et à mesure de la déambulation dans l’espace, ce sont des défauts d’impressions volontaires qui apparaissent dans les scénettes de Clément Balcon (né en 1986, diplômé de l’ENSBA de Paris) tirées de narrations “suggestives” de films pornographiques. Des suites de phrases s’accumulent et non plus de sens, jusqu’à la création d’histoires absurdes.
Cette non-lisibilité de l’écrit se retrouve confronté avec le travail souvent ironique voir sarcastique de David Rybak (né en 1985, diplômé de l’ENSBA de Paris) dont les associations de mots viennent perturber l’ordre établi des choses et nous parlent d’un certain désenchantement générationnel, d’une désillusion (Same Old Shit dirait alors l’artiste…).
Poursuivant l’idée de récit, c’est l’apocalypse, au sens biblique du terme, qui est revisité par Claire Pedot (née en 1982, diplômée de l’ENSBA de Paris). Inspirés de l’esthétique des tapisseries médiévales et de ses symboliques fortes, ses personnages et effigies sont épurés et intrigants, entre classicisme et variations très personnelles.Enfin les impressions numériques proposées par Baptiste Caccia (né en 1988, diplômé de l’ENSBA de Paris) sont des agrandissements d’une photographie de champ de tournesol. Utilisant la saturation offerte par le noir et blanc, ses plantes ne sont plus vraiment identifiables en tant que telles, prenant un aspect marbré.
Romain Semeteys
directeur artistique d’Arondit, fondateur de la revue Le Chassis